Louis Mandler

Sus aux immondes

 

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Note de l'éditeur

Quatrième de couverture

Autres extraits :
l’amazone cul-de-jatte - le sâr Kozi

 

 

 

 

 

 

Note de l'éditeur

Brouillages lexicaux et syntaxiques, métaplasmes (épenthèses, aphérèses, métathèses…), ellipses, brachylogies, zeugmes (adjonctions et disjonctions), dislocations, hyperparataxes, anacoluthes, synchises, barbarismes, licences, hyperboles, hypotyposes, échos rythmiques, bruits, onomatopées – notamment – ne sont pas fortuits !

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Quatrième de couverture

Oui ! Néocons ! Salopards ! Je voudrais vous voir crevés ! Cellules sans ciel ! Organismes à convoitise minérale ! Gazéifiés à la source ! Écoulements fluides ! Liqueurs artificielles d’hygiéniques érections ! Chartreux de Centrales ! À choisir ? Tortionnaires !… À vous déconcentrer, parvenir à vos caillots ! phlébites ! anévrismes ! carotides internes à nouer de mes mains ! Vos victoires ? stratégies ? Chansons ! Inhumanité de geste ! L’épée du heaume au ventre ? Dames séduites ! Romantique terreau ! Amour toisé ! Autre vie ! – Courtauds ! Votre littérature ? Vos origines ? Le grand feu !…

Que ma haine croisse ! boue ! emplisse chacun de mes membres ! se concentre et suinte par les pores de ma peau ! À jamais ! Vous ne disparaîtrez donc jamais ? Mutants lourds, nous vous massacrerons jusqu’à la dernière exsudation ! Bosselures décomposées, vos restes se confondront aux nôtres : vous nous aurez forcés à préférer l’extinction de l’homme à votre survie !… Quand cesserons-nous d’être lâches ?

Sus aux immondes est à la fois une longue scène de jalousie très libre et un pamphlet contre la domination de l’argent, contre les hommes et les femmes qui abusent de leur pouvoir et méprisent les faibles. Louis Mandler en appelle à tous ceux qui haïssent tyrannie et préjugés et qui, en l’Amour et l’Art, ont reconnu l’humanité.

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Extrait - l’amazone cul-de-jatte

 

Ils étaient là tous glandoilleux gonadistes vaginouzes tout pleins pas combles… Hop ! D’un coup l’autre ! Zip ! Schplouf ! Schnapf ! Fessuses et liquoreuses ras-bord ! Mouille que mouille !… Ach ! Je vous distrais là je m’amuse ! Mais l’optimisme y a plus que ça et les choses du derrière pour tenir le coup debout couché sur le pot à se branloter quéquette ou les battantes lippues persiennes du conduit !… Pas d’histoire, elle voulait savoir ! Questions réponses elle faisait tout, avançait toute seule ! On la suivait ! Pas le choix ! Hop ! Enfournés ! Taïaut ! Et que je cavale, et comment qu’elles sont pas blettes neuves grosses miches et tétons elle voulait tout savoir… Moi pas vu ni lui eux mais tant pis ! pas vrai ! Elle niait ! Non ! Menteurs sacrelotte et lâches et sales en dedans tout hypocrites salauds qu’on était voilà ! J’y avouais tout : rien vu juré ! Mordieu salopard que j’avais pas dit ! Elle me défonce l’estomac, talons haut ! Hop ! Menteurs mille morts nous et moi et tous ! Qu’on devait bien avoir tout vu et qu’on voulait pas avouer, salopiaux ! Trous du cul qu’on était tous ! Mais elle, alors, pas d’erreurs ! Elle rafiolait de tout mieux qu’un baise-en-rut animal tout poils et sueur ! Seins dardent et tétons godillant entre les boutons, taïaut !… Foutre ! Bande et tout se retenir qu’ils voient pas ! Non ! Tout seul je dis pas mais là public ! Elle déchaîne et les autres pouvaient pas plus que moi, tangués sur les canapés tout mouille ! débris nageotant rames haut le cœur en pleine cyprine ! vagues ! coulures ! surannées cuisses en mât ! échevelée vigie ! Ach ! Peux plus ! Roustade trépide de l’anus ! Souffle tout ! Baoum ! Ça tangue plus on balance ! Baoum ! On déverse ! Elle rame plus… elle saute meuble en meuble ! Menue gorille femelle tout voilage blancheur, foutre marbrures ! Ach ! Tenir ! Non ! Oui ! Mordiou ! Tableaux tombent, verre tout éclats, se jette dedans ! Horreur ! Elle baigne ! Savonne !… Les avez vues hein ? qu’elle redemande ! Personne dit rien… Je vais la sauver moi ! J’étais méde­cin quand même ! Dans une autre vie ! Oui je dis ! Oui ! Vues et bien vues ! toutes belles… cinquante ! Au moins ! Cent ! Deux cents ! Ah ! Elle se calme, se relève ! Non ! Recommence ! Menteur ! Vous croire ? Blabla ! J’insiste : toutes vues ! Toutes blancheur et seins ballons à léviter vingt escadrilles ! Oui ! Ça s’invente pas ! Se relève encore, yeux piquetés désirs et morceaux de verre… J’y rajoute ! Bien vrai ! Boudinés doigts à boursoufler toutes les graisses de l’Orient Afrique ensemble ! Vrai ! Vrai !… Toutes là cinquante cent à en coudre et découdre ensemble vêtements entre-cuisses et tout ! Promis ! j’invente rien ! Toutes sorties des roulottes cuivres et moussues huiles liqueurs, grasses guenilles débauche pour sûr toutes pa­reilles ! Oui ! Ça qu’elle voulait ! les autres écoutaient yeux énormes ! mains dans les culottes et tout houles, montagnes russes, croule mais ça tient bon ! Pognes en dedans on gode ! Sursauts ! Tremplins ? Hop ! Tout noir ! Qui ? Quoi ? Lumière ! L’un autre sus dessous s’il vous plaît ! En cadence ! Re-houle ! Hop ! Elle talons domine sur le manteau de la chemi­née à se branlouiller ouverte direction­nelle, canon en dedans… feu ! Giclées PM ! Feu ! On arrose tous, personne échappe ! Ah ! Cris ! Ça folle dans tous coins ! Barbote ! Cache-cache ! Feu ! Feu ! Striés tous acides ! Pchhht ! Atta­qués ! trous la peau ! Fume ! Glou­gloutes ! caillots ! péta­rades ! Feu ! Pchhht ! Cratères ! Ça bout, creuse, ramifie ! Apoca­lypse ! Dernière chance ! Partouze ardue sanglante tout plein et fumerolles ! bouffés uns les autres ! Rââh ! Moi je perds rien je raconte, je la munitionne ! Feu ! Toutes dehors les femelles dégoulinent jalouses et maraudes… à poil ! Toutes ! M’ont vu ! L’arène ! je choisis la plus forte ! Toutes là sau­vages à s’étriper du coup pour le mâle ! Che­veux, mamelles, cons, tout arrache ! Rââh ! Fumet de fer ! Foutre, le pet acide, morceaux giclent !… Elle croupetons cheminée m’écoute ! tatatatatata ! Munitionnée à bloc ! Tire sur tout qui bouge ! Tatata­tatatata ! Feu ! Re-feu ! Rââh ! Me croit maintenant ! Vraisemblable ! Véridique même ! Ça qu’elle voulait ! Sûr ! Feu ! Glougloute par paquets maintenant, sol, cana­pés, coussins, meubles, cratères chuin­tants ! Tripes bouillons ! Morceaux bougent derrière les poufs, copuler méca­nique… Feu ! Schpatch !… Rââh !… Moi j’arrête plus pas une pause rien je déblate tout lynche dents cris oreilles vagins entiers… Braoum ! Plus qu’une des cinquante, cent, deux cents ! Court avec les mains pied amazone fin de partie troisième âge moitié morte et cul-de-jatte édentée sauvage vainqueuse rapproche grandit énorme !… Rââh ! Ça plaît ! Elle réructe depuis son man­teau cheminée marbre et miroir : l’amazone cul-de-jatte, ça lui plaît ! Feu ! Tatatatatata ! Schploutch ! schplitch ! schplatch !… Chhht !… Gâteaux fruits rouges fondus avec demi-globes poitrines et fesses qui surmontent… flottent… tremblotent glabres… secousses tiennent plus raplapla mollassonnes… Tout ce qui reste ! Elle bave et vise ! Tout vice ! Tatatatatata !… Moi je fais durer la course amazone ! Qu’elle en crève sur sa cheminée ! Se vide toute et sèche et cas­sante craquée fissures et poudre ! Amazone toute course à mains pied moi branlouille et gesticuljations ! Craque ! Fondre cheminée ! Braoum ! Scritch !… Feuilletée d’elle… Tout si­lence… Fumée amazone… Glouglous… Fon­dues mous de poitrine… Les os cabalistiques… pas y toucher… Porterait malheur… Gicle ! Hop ! Trisse ! Taïaut ! Pas à dire… Faut sauver sa peau… Le reste c’est que chiquenaude…

 

Extrait - Le sâr Kozi

Le mieux, c’est d’avoir des relations… Le sâr Kozi par exemple… Qui ne sucerait pas ses lacets pour crever ici plutôt qu’ailleurs ? Je l’ai fait moi ! je sais de quoi je parle ! Putain double ! Prêt à tout pour sauver votre peau ! Les charters c’est encore du luxe ! Avant ? Expéditif ! Aujourd’hui quoi ? L’avion ? Plus rapide que les fourgons à bestiaux ! les cales de cargos ! On m’en a fait des reproches ! À pas croire ! Essayez pour voir : leur foutre le nez dedans à tous et chacun, verrez ! Pas facile ! Tâche ingrate ! Aucune reconnaissance ! Pourtant grâce à moi maintenant il y en a qui se la­vent… Mais qui le dira ? Alors… les hiératiques inhumanités de l’homme ?… Charters ! Chacun sa place ! Pas d’histoires !… Union européenne, Union pour les Charters ! L’Europe c’est Solidarité : pot commun pour expédier les clandestins !… Le jour où on crèvera nous aussi, l’Europe toute à crapahuter vers la muraille de Chine ?… Charters !… Faudra les voir les petits blancs d’Occident ! Hop ! Renvoyés en France ! Troisième classe !… Mais ! qu’ils disent… Clandestin sous-homme ! Oui ! Clandestin j’ai été moi ! Sous-homme partout ! Rejeté, bringue­balé, exploité ! Alors pensez ! Si je sais qu’un clandestin, c’est moins que rien ! Pas de code barre ! Zou ! Dehors !… Ah ! Du nouveau dans l’expulsion ? des pétroliers charters ! Avec l’espoir qu’ils coulent ! Tout à gagner ! Même pas de marée noire ! Quoi ? Pas drôle ? Qui ? Moi ? Foutez de qui ! Le sâr Kozi lui, il hésiterait pas ! Ce serait pas cinquante d’un coup ! Deux cents ! Trois cents ! Six cents ! À la flotte !… L’histoire ça se répète ! Un nouvel Hitler ils bougeraient pas plus ! Le Français c’est pas beau… Tout nombril et poils ! L’humanité elle est dans l’urètre française… Couilles boursouflent, mycoses, le grand avenir du monde occidental ! En attendant l’avènement ? Charters ! Charters ! Charters !…

Reste quoi ? Le Français pardieu ! L’urètre française ! Pinacle du sâr Kozi !… Déluge ! Les eaux ! À poil ! Purifiés ! Papiers en mains !… Un sans papier, ce n’est pas un être humain !… Animal ! Hardes charters !… Identité ? Crédit ? Humain qui a ses cartes !...

Ah ! j’entends le sâr ! C’est l’heure de la prière ! Cosy airport ! Musique classique ! Inondés de bonheur ! Urètre ascensionnelle ! Paradis ! Quoi ? Le soleil d’A-fric !

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Sus aux immondes
de Louis Mandler - 89 pages, 14 € - Panormitis ISBN 2-911040-11-2

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